Wiki Nos imaginations
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La mort sous différentes formes[]

Bonjour, j'avais déjà eu cette idée et je crée une nouvelle page pour ça. Ici je vais mettre tous mes petits récits (assez courts) sur la mort. Je vous encourage à faire de même avec pour seule "consigne" : le titre de votre histoire doit être composé de deux causes de la mort de votre héro précédés chacun par un ou une. Sur ce, bonne année 2020 !

Un incendie et un porte-bonheur[]

Je courais vers le jardin à le recherche de mes parents. Je suffoquais, il devenait pour moi de plus en plus difficile de respirer, le feu prenait de l'ampleur et la cage d'escalier allait être bloquée. Quand enfin je parvins à sortir de l'appartement, je me précipitais vers maman et fondis en larmes. C'est là que je m'en rendis compte, j'avais oublié mon porte bonheur, une petite statuette en métal offert par grand-mère avant que celle-ci ne meurt. Aussitôt, je m'arrachais de l'étreinte de ma mère et me mis à ramper vers l'immeuble en flammes. Maman me hurlait de revenir, mais je ne l'écoutais pas, j'ai posé ma figurine sur la plaque chauffante de la cuisine, il serait donc facile de la récupérer, pensais-je. Mes cheveux roussis m'obstruaient la vue mais je parvins à distinguer la silhouette de mon amulette qui reposait comme je l'avais retenu, sur la plaque de cuisson. Les flammes léchaient mes petites ballerines vernies et me brûlait les pieds, je serrais les dents et me relevais, quand enfin j'eus la figurine en main, je n'en pouvais plus. Le feu m'entourait de toute part et je commençais déjà à étouffer. Je déposais un léger baiser sur la statuette et levant les yeux vers le ciel, fis une dernière prière avant de m'étendre et de laisser la vie quitter mon corps.

Un sachet de cyanure et une retraite[]

J'avais déjà tout prévu, le sachet, la lettre d'adieu et le testament, ne restait plus qu'à le faire. Je sortis la cyanure de ma table de nuit et alors que je m'apprêtais à déchirer le fin papier qui l'enveloppait lorsqu'on sonna.

- Je vous en prie entrez, répondis-je de ma voix de vieille femme en cachant prestement le poison.


- Mamie ! Tu ne dois pas te lever ! Le médecin a bien dit qu'il ne fallait pas faire d'efforts !


Avec tendresse et nostalgie, je regardai ma petite-fille et lui sourit d'un air contrit.

- Élisa ! Tu viens voir ta vieille grand-mère dans sa nouvelle maison de retraite ? Je penchai la tête et regardai derrière elle. Tu... tu n'es pas venue avec tes enfants ?

L'air embarrassée,  la jeune femme détourna les yeux.

- Ils sont fatigués, tu sais, avec Noël, le Nouvel An, et l'anniversaire de Louise... finit-elle par dire.

Élisa s'affala sur un grand fauteuil orné de velours vert.

- Trop de boulot en ces temps-ci ? m'inquiétai-je.

- Mon patron m'a licencié, marmonna-t-elle avec amertume.

- Oh ! Désolée...

Elle me sourit tristement puis fouilla dans sa petite sacoche bordeaux. Après en avoir sorti plusieurs objets insolites tels qu'une chaussette, un puzzle miniature ainsi que les partitions de célèbres inventions de Jean-Sébastien Bach, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Une photo de toute ma famille rassemblés pour le Nouvel An. Je lui demandai de l'aide pour reconnaître les personnes présentes dessus.

- Là c'est moi avec Martin, Robin et Louise, à côté de nous, Fred et Éléonore avec leur enfant Matt, ici c'est les Lambert : Sophie et son mari Christophe et leurs quatre bambins Emma, Juliette, Amélie et Arthur, et enfin ma sœur cadette Caroline et son compagnon Michaël.

Elle me tendit fièrment la photo, comme un enfant de 7 ans l'aurait fait avec un dessin.

- J'ai écris la date et les prénoms au verso, je la pose sur ton bureau.

J'acquiesçai puis me retournai pour prendre mon verre d'eau sur la table la commode de la télévision quand je fus prise de spasmes violents, l'eau se renversa sur moi et je me mis à tousser encore plus fort.

- Mamie ! Oh mon Dieu !

Elle appuya nerveusement sur la sonnette d'alarme et m'allongea sur mon lit.

- J'arrive, je vais te chercher ton puff.

N'ayant plus la force de dire quoi que ce soit, je ne répondis pas et attendis que le bruit de ses talons aiguille ait disparus. Ensuite, je me précipitai sur ma table de nuit et me saisis de la lettre et la collai bien en évidance sur le devant de mon lit. Ensuite, je pris le sachet, déchirai le fin papier et jetai le tout dans ma bouche. J'eus juste le temps de voir Élisa entrer avant de m'effondrer sur le sol et de passer de vie à trépas.

Un ranch et une immigration[]

Été 1959,

Des monsieurs sont venus nous chercher à l'orfelinat.  Ils ont d'abord emmené les grands et il y a un mois ils sont revenus. Henry est parti avec eux. Ainsi que Charlie. Le ciel de Londres est devenu gris.

Printemps 1960,

Les monsieurs sont revenus. Ils m'ont pris par la main et je n'ai pas résisté. Et maintenant on est sur la mer. Le bâteau tangue beaucoup. Nos amis et nos frères et soeurs nous manquent à tous. Jake dit que lui s'en fiche et fait son malin mais chaque soir je l'entends pleurer. Moi aussi j'ai envie de revoir mon frère. Je n'arrête pas de vomir. On ne nous adresse presque jamais la parole. Juste pour nous dire qu'on pue. Mais ça on le sait déjà. C'est normal de puer si on ne nous donne pas de vêtements de rechange.

Été 1960,

Ça fait un mois que je suis au ranch. Quand on a accosté ils nous ont séparés. Seul Jake est resté avec moi. D'autres sont arrivé par la mer eux aussi. Ils sont venus avec nous. Et on nous a emmenés ici. Au ranch Morton.On dort tous ensemble dans la vieille grange. Le Maître est méchant. Si on ne fait pas bien son travail c'est 10 coups de ceinture. Jake en a eu plein. Il a des cicatrices. Moi j'essaie de rester à part de tout ça. Hier, un garçon a désobéi et pour manifester son mécontentement il est resté assis toute la journée. Le soir, on a entendu ses hurlements et les coups de ceinture cinglant. Cent. C'est là où je me suis arrêté de compter. Ce matin, une camionnette est venue le chercher. "Il s'est fait mal en bêchant la terre." A menti monsieur Morton quand on a sorti la civière. Et personne de nous tous n'a réagi. On est restés plantés comme des souches. Et j'ai pleuré en cachette. C'est injuste.

Automne 1960,

Jake a tenté de s'enfuir. Le Maître a lancé ses chiens à sa poursuite dans le bushland et est monté à vélo. Les charognards sont arrivés peu après. On a jamais su ce qu'il lui était arrivé. D'autre on esseyé. Il s'est passé la même chose. Sauf pour un. Le Maître est rentré furieux et a passé sa rage sur un des plus grands. Ce soir c'est mon tour. Je me suis arrangé avec Wiliam. Il vole les chevaux, je m'occpue de la nourriture. J'ai trouvé du saucisson sec et un grande gourde. On part à minuit.

00h27,

J'entends les chiens qui aboient. Je tourne la tête. Une silhouette. Avec un fusils. Je crie à Wiliam d'accélérer. Ils nous rattrapent. Le cheval prend peur. Il se cabre et je tombe. Au-dessus de moi, des babines ouvertes laissent paraitre de longs crocs jaunis. Je sens ma fin venir. Un coup de feu rententit. Je relève ma tête au mauvais moment. Et je me demande pourquoi. Pourquoi moi ? Pourquoi ici ? Pourquoi dans ces circonstances ? Ma tête bascula sur le côté et heurta le sol sec de cette terre d'Australie.

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